En marge de la contraception, la stérilisation volontaire à visée contraceptive. Sociologie du refus de fécondité
Méthode encore marginale en France, la stérilisation volontaire à visée contraceptive a pourtant connu bien des évolutions ces dernières années. La loi n°2001-588 du 4 juillet 2001 a permis la légalisation de certaines méthodes stérilisantes, ouvrant ainsi la voie à un plus grand recours à ces pratiques. Des évolutions récentes témoignent de changements au sein même de ces méthodes : on constate en effet un nombre accru de vasectomie, tandis que les stérilisations dites « féminines » diminuent.
Plus de deux décennies après la loi de 2001, cette thèse se propose d’étudier le recours à la stérilisation volontaire en mettant en perspective différentes méthodes stérilisantes – la ligature des trompes, la vasectomie, la salpingectomie et l’hystérectomie – en prenant en particulier comme variables de comparaison leur statut légal et leur dimension genrée. Au travers d’une enquête qualitative par entretiens et observations menée aussi bien auprès des personnes demandant ces interventions que des professionnelles de santé, ce travail vise à interroger‧ les facteurs influençant le choix d’une méthode de stérilisation chez les patientes et à analyser les modalités de prise en‧ charge de ces demandes par les médecins.
On the Fringe of Contraception, Voluntary Sterilisation for Contraceptive Purposes. A Sociology of Fertility Refusal
Though still marginal in France, voluntary sterilisation for contraceptive purposes has undergone significant changes in recent years. Law No. 2001-588 of July 4, 2001, legalised certain sterilisation methods, paving the way for increased use of these practices. Recent developments indicate a shift within these methods themselves: there is a noticeable rise in vasectomies, while so-called “female” sterilisations are declining.
More than two decades after the 2001 law, this thesis aims to study the use of voluntary sterilisation by comparing various sterilisation methods—tubal ligation, vasectomy, salpingectomy, and hysterectomy—with a focus on their legal status and gendered dimension. Through a qualitative research involving interviews and observations with both patients and healthcare professionals, this